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Analyse de Jean Corman du marché résidentiel en 2022-2023.

À la fin de l'année 2023, nous tirons un bilan de l'année écoulée, notant que notre agence, avec ses deux bureaux situés à Uccle et Woluwé, a :

 

- Finalisé 398 locations avec un budget moyen de 1.950 € par mois.

- Réalisé 197 ventes, avec un budget moyen de 1.120.000 € pour les maisons et de 685.000 € pour les appartements.

 

Cela se traduit par une augmentation du CA globale de Victoire 7,5% dans un marché bruxellois où le nombre de transaction a baissé de 15% selon la fédération royal des notaires de Belgique.

 

L'analyse peut être affinée selon les critères suivants :

 

Vente de biens existants :

 

En raison de l'inflation, la périphérie, et en particulier les Brabants Wallon et Flamand, connaissent une baisse.

 

Le Sud-Ouest (Uccle, Woluwé et environs) ainsi que les beaux quartiers d'Ixelles résistent.

 

Dans les quartiers dits bobos, tels que Watermael-Boitsfort et Saint-Gilles, où les prix avaient fortement augmenté indépendamment des qualités des biens, une correction des prix de 5 % à 10 %, ajoutée à l'inflation, entraîne une dévaluation de plus de 10 %.

À l'inverse, les corrections de prix sont plus modérées, notamment pour les biens sans défaut prisés par les acheteurs à revenus plus élevés (50 % des ventes de Victoire au cours des 3 derniers mois ont été réalisées "comptant").

 

Les biens nécessitant des rénovations sont davantage impactés par la baisse des prix que les biens de qualité, principalement en raison d'un PEB moins favorable, nécessitant des rénovations coûteuses pour être conformes aux normes.

 

Les perceptions ont également évolué : pendant le Covid, tout le monde souhaitait vivre à la campagne ou disposer d'un espace extérieur.

Cependant, avec la flambée des prix de l'énergie, le certificat énergétique est devenu un critère prédominant, bien que son importance soit de plus en plus remise en question, notamment en raison des variations des calculs et des critères d'une région à l'autre et d'un certificateur à l'autre.

 

Marché locatif sous tension :

 

Dans un marché marqué par la pénurie, Victoire a réalisé une croissance de son chiffre d'affaires de 28 %, soutenue par l'augmentation du prix moyen de son portefeuille et du nombre de locations, avec une part croissante des appartements au détriment des villas.

 

Les profils des expatriés envoyés en Belgique ont changé, favorisant désormais les célibataires préférant la vie urbaine, ce qui devrait réduire à terme l'écart entre l'offre et la demande.

Année de reprise et de stabilisation dans le marché du neuf :

 

En 2023, Victoire a enregistré une augmentation de près de 80 % de ses ventes de biens neufs.

 

Malgré les défis de 2022, les acheteurs se sont adaptés aux nouvelles conditions de financement et aux prix. Bien que les prix semblent se stabiliser, ils ne redescendront pas à leurs niveaux antérieurs, la seule marge de manœuvre restant dans le prix du foncier.

 

Offre de logements abordables :

 

Le loyer moyen à Bruxelles est de 1.205 €, plus de 800 € pour un studio et 1.850 € pour les maisons mitoyennes.

 

Pour répondre rapidement à la demande de logements abordables, il est crucial de s'appuyer sur les investisseurs privés.

 

Cependant, certaines réglementations risquent de les décourager, notamment :

 

- Le moratoire hivernal, qui interdit l'expulsion de locataires pendant les mois d'hiver.

- Le droit de préemption pour les locataires, leur permettant d'acheter le logement en cas de vente.

- L'application d'une grille des loyers plus stricte, voire obligatoire, limitant la liberté de fixer les loyers.

- L'élimination du taux réduit de TVA à 6% pour les projets de démolition et reconstruction, augmentant les coûts pour les promoteurs.

 

Il est important de se rappeler que des protections excessives peuvent finalement nuire à ceux qu'elles sont censées aider, en décourageant l'investissement dans le secteur du logement abordable.


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